Podcast #008
Bonjour belle jeunesse, je vous remercie d’être présent aujourd’hui et de me consacrer quelques minutes de votre précieux temps.
Je suis Jacques d’Anchald et ma mission est de vous permettre de révéler le leader qui est en vous en communiquant de tout votre être au moins autant qu’avec votre tête. Au cours de mes 46 années d’expérience en entreprise soit en tant que cadre dirigeant soit en tant que coach, entraîneur, une vocation m’a toujours animé : l’humanisation de l’entreprise et des organisations.
Je suis heureux de partager avec vous pour la huitième semaine quelques clés que j’ai expérimentées, découvertes et formalisées. Il faut que je vous dise au préalable que j’ai la passion de la liberté, ce qui explique que j’adore travailler à libérer les personnes et les entreprises, l’un passant par et avec l’autre.
Pour quelle raison je vous propose de parler avec vous aujourd’hui de mon Pire ennemi?
C’est mon désir de me mettre au service de vos choix professionnels.
Mon ennemi juré, pour simplifier mon exposé, je vais lui donner un nom, on va l’appeler D.R.I, Directeur des Relations Inhumaines. Vous l’avez peut-être déjà rencontré. D’accord il n’y en a pas beaucoup. On voit plus de DRH que de DRI mais des DRI, il en existe.Mais ils avancent masqués et se font appeler DRH. Faites bien attention et ne vous laissez pas abuser.
Quelle est la différence entre un DRH et un DRI ?
Un DRH, c’est formidable, ça cherche à faciliter la vie de tous les membres de l’entreprise, c’est une personne ouverte aux besoins, aux envies et aux rêves de chacun, soucieux de les faire coïncider avec ceux de l’entreprise. C’est une personne qui a un grand sens de l’humanité et des relations puisque c’est son titre.
Cette personne sait bien recruter avec des définitions de missions claires et détaillées qui annoncent clairement la couleur et les critères de sélection, des auto diagnostics de candidature qui permettent aux recruteurs et candidats de gagner du temps. Quelqu’un qui est expert en communication et consacre son énergie à faire grandir chaque collaborateur avec des formations réellement efficaces et adaptées.
Quelqu’un aussi qui sait organiser des séparations où tout le monde y gagne.
Par contre, mon ennemi juré, j’en ai l’expérience et je parle d’une réalité. C’est la connerie, mais comme on ne peut pas prononcer ce mot paraît-il, je vais vous dire que c’est la bêtise, la stupidité et aussi c’est l’orgueil. Car je crois que la bêtise, la stupidité et l’orgueil ne vont pas l’un sans l’autre. Pourquoi je vous dis ça, c’est parce que je sais bien ce qui me met en colère depuis plus de 30 ans dans mon métier.
Lorsque je vois des entreprises qui se séparent de leurs collaborateurs en les traitant comme des chiens et que ce sont les mêmes, lorsqu’ils recrutent, qui vous disent : « Venez chez nous, regardez comme on est des gens bien, regardez comme on est des gens intelligents, nous sommes des gens agiles et puissants et qui réussissent, voyez nos chiffres et notre expansion, regardez nos valeurs, nous les affichons sur tous les murs ».
Les mêmes qui, au moment de se séparer de vous, vont vous chercher des poux dans la tête, vous harceler, vous dénigrer, faire du chantage, vous traîner plus bas que terre après vous avoir mis sur un piédestal. Là je dis qu’on a à faire à la stupidité humaine.
Il y a aussi ceux qui,à l’occasion d’une fusion ou d’une réorganisation, vous mettent dans un placard et préfèrent vous payer à ne plus faire grand-chose pendant des mois, voire des années et vous laisser dépérir à petit feu en attendant ou en espérant que vous allez péter un plomb et vous en aller ou tout simplement en attendant l’âge de votre retraite.
Les conséquences de ce dysfonctionnement
Tout cela est absurde, simplement parce que l’intelligence ou le courage consisteraient à dire : « Tiens, avec celui-ci ou celle-là on est en train de terminer une étape, on n’est plus faits l’un pour l’autre, séparons-nous bien et même, assumons le rebondissement de celui ou de celle dont nous nous séparons parce que notre humanité ou notre humanisme consiste aussi à être concerné(e) par sa prochaine étape et sa réussite. »
Mais c’est l’orgueil qui provoque la stupidité. L’orgueil consiste à ne pas admettre que nous avons une responsabilité dans le fait que ça ne colle plus entre telle personne et notre entreprise. Il est possible que cette responsabilité remonte à l’embauche, car cela a pu être à l’origine une erreur de recrutement. Une erreur de recrutement peut arriver à tout le monde, même à ceux qui s’y prennent très bien, je sais de quoi je parle !
Ou encore une erreur d’orientation en interne, en ayant embarqué un collaborateur sur une mission inadaptée à ses capacités et ses talents. Mais l’orgueil est de ne pas reconnaître l’erreur ; c’est ainsi que, par orgueil, à la fin, il va falloir massacrer l’autre pour préserver son ego, juste parce qu’on n’accepte pas de voir le présent en face, parce qu’on n’aime pas son passé.
Ça arrive aussi fréquemment que la hiérarchie pense à la place de ses collaborateurs et organise des mouvements sans consultations des intéressé(e)s. La pratique est courante, on dit « tiens, celui-là on va le mettre à telle place, ça nous arrange » et on se livre à toutes les contorsions possibles pour lui expliquer que c’est la bonne place qui lui convient.
Comment voulez-vous qu’ils se trompent ces cadres et DRI, ils sont si forts, si intelligents pour penser à la place des autres, ils ont tellement suivi de cours de manipulation. Et aussi, ils ne savent pas qu’une erreur peut être la source d’un formidable progrès pourvu qu’on en tire un enseignement.
Mais nous avons affaire à ces fameux cadres, dirigeants ou DRI qui ne se trompent pas. Il leur manque juste l’humilité qui permet d’admettre que tout le monde commet des erreurs. S’ils reconnaissaient leurs erreurs, ils n’auraient pas besoin de retourner la haine qu’ils se vouent à eux-mêmes contre les autres. Ils ne connaissent que les rapports de force, par ce qu’ils ne savent pas communiquer, c’est dommage, on ne leur a pas appris ça non plus.
Ils remplacent les relations humaines, les discussions et les échanges d’égal à égal par la technocratie totalitaire et les procédures tyranniques.
L’orgueil, c’est ce qui nous empêche d’aller mieux. C’est vrai au niveau de la santé personnelle, c’est vrai au niveau de la santé d’une entreprise et de sa prospérité. C’est par orgueil que l’on ne va pas demander de l’aide.
Pour demander de l’aide, il faut être humble et on a bien vu que seuls les humbles réalisent des grandes choses. Parce que les humbles acceptent de se planter plusieurs fois, tirent un enseignement de leur plantage et continuent de persévérer.
Les orgueilleux n’acceptent pas l’échec et ils ne s’en sortent que par la fuite en avant, les rapports de force, l’épuisement, la maladie, la terreur, la manipulation et le harcèlement. Il n’y a plus d’humanité. Et c’est dans ces organisations ou entreprises technocratiques déshumanisées que l’on trouve le stress, la maladie, le suicide et nos fameux DRI.
C’est clair, il faut vraiment être stupide pour susciter et provoquer tous ces désordres quand on en connaît les coûts en argent, en gaspillage de talents et d’énergies. Ça n’a juste aucun sens.
La solution.
Concernant les séparations, phénomène que je connais bien pour en avoir accompagné des centaines en 30 ans, on a le droit d’être intelligent en considérant qu’il est au moins aussi opportun d’investir dans une séparation que dans un recrutement. Malheureusement ce concept-là est assez peu répandu. Il existe, mais à doses confidentielles et homéopathiques.
Tout simplement par ce qu’investir dans une séparation, proposer un accompagnement pertinent, c’est se faire des amis à l’intérieur l’entreprise, des amis à l’extérieur de l’entreprise, et un ou une ami(e) de la personne dont on se sépare et qui aura de la gratitude pour la façon humaine dont vous aurez mené les choses, qui vous sera reconnaissante pour l’avoir encore considérée et estimée au moment où vous lui dites au revoir et bonne route.
Parce que vous avez la conviction que, quitter votre entreprise, c’est une chance pour la personne de démarrer une belle et nouvelle étape de sa vie professionnelle, riche de ce qu’elle a vécu chez vous et de l’estime qu’elle a reçue.
Le secret
« Quand vous montrez la porte d’entrée, montrez la porte de sortie ».
Je crois et constate que l’orgueil est le poison qui rend les relations inhumaines et qui tue les personnes et les entreprises.
Il y a assez peu d’orgueil dans les entreprises qui marchent ; l’humilité est largement répandue et ça commence par la tête avec des dirigeants en libération,parce qu’ils sont en paix avec le passé et que, du coup, leur ego va bien et ne les perturbe pas.
C’est quand même plus judicieux de pouvoir dire aux gens qu’on recrute : « Venez chez nous et vous allez pouvoir constater que la considération que nous vous accordons au moment où vous entrez, nous vous la conserverons jusqu’au moment où nous nous séparerons.
Cela nous est facile de vous en donner la preuve, il suffit que vous contactiez les 5 dernières personnes qui nous ont quitté, voici leur téléphone et ensuite vous pourrez vérifier vous-même auprès des collaborateurs qui sont présents dans l’entreprise, ils en sont témoins.
C’est un enjeu de « marque employeur ».
Vous-même qui vous apprêtez à recruter un nouveau patron, posez la question : « Comment vous séparez-vous de vos collaborateurs ?» Ça vous en dira long sur les vraies valeurs réellement mises en œuvre par votre futur employeur.
Quelqu’un, m’a un jour dit cette phrase extraordinaire, je ne me souviens plus qui exactement mais c’était au cours d’un voyage en Amérique en 87. Une phrase qui ne m’a plus jamais quitté :« Quand vous montrez la porte d’entrée, montrez aussi la porte de sortie ».
C’est ce que font les forces armées puisqu’elles vous indiquent clairement au moment du recrutement, comment vous pourrez les quitter après avoir fait votre temps de service, de quelles aides vous pourrez bénéficier pour vous reconvertir dans le civil.
Dans ce même esprit, j’ai la joie, pour terminer ce podcast de vous raconter ce qu’a fait Cyril Bonnin, le directeur général des Néréides.
Dorénavant, dans son contrat d’embauche d’un nouveau collaborateur, il indique la façon dont la séparation se fera lorsqu’elle interviendra. Et comment la personne bénéficiera d’un accompagnement de reconversion.
J’ai rêvé d’une telle disposition chez mes clients et j’ai enfin trouvé le dirigeant capable de le faire. C’est une façon tellement intelligente de dire qu’on assume la fin d’une collaboration comme une étape à la fois pour l’entreprise et le collaborateur, un nouveau départ vers une nouvelle aventure professionnelle et qu’on est intéressé par cette nouvelle étape.
Une telle disposition rend l’employeur et l’employé(e) plus lucides, libres,clairvoyants et sereins au cours de leur parcours commun, dédramatise la séparation en la considérant comme un mouvement normal de la vie. Elle encourage la fluidité de la ressource humaine et réduit considérablement tous ces gaspillages d’argent et d’énergies humaines liés à la peur.
Merci vraiment d’avoir été présent cette huitième semaine et de m’avoir accordé votre temps précieux. Vous avez un retour à partager ? Laissez-moi un commentaire en bas de l’article !
Je serai heureux de communiquer directement avec vous.
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La semaine prochaine nous aborderons la question de la liberté qui est ma passion.
A la semaine prochaine Belle Jeunesse, …. Je vous souhaite une vie sensationnelle.
Votre Serviteur,
Jaques
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