De l’outplacement à l’up-placement®
En 1983, j’ai introduit l’outplacement dans le Nord en créant le bureau de Lille de Courtaud et Associés / DBM Europe. On devait être à l’époque une dizaine de consultants tout compris en France, c’était un service à la fois très nouveau et révolutionnaire ; je suis à ce jour le seul « survivant » en activité de ces pionniers, à moins que Bernard Courtaud ne soit encore actif en Suisse. À ce titre, ce n’est pas une gloire mais un fait historique, je suis le plus ancien outplaceur de France devenu up-placeur® 20 ans plus tard ; je suis fier de cette évolution et des inventions pratiques et utiles que j’ai pu élaborer avec et dans l’intérêt des personnes en mobilité professionnelle pour leur faciliter la vie et leur faire gagner du temps et de l’argent.
Quel a été le mouvement ?
En 87, après 17 ans d’expérience terrain dans quatre groupes majeurs, j’ai pris une année sabbatique et me suis abondamment formé à l’accompagnement personnel et à la relation d’aide en France, en Belgique et au Québec.
J’ai alors créé mon cabinet d’outplacement sur la base des méthodes en vigueur. Cela consistait partiellement en de longues et fastidieuses analyses destinées à définir ses compétences et un projet professionnel.
Avec l’expérience enrichie de mes formations, je me suis rendu compte qu’on perdait beaucoup de temps, qu’on se trompait de direction et qu’il était possible d’aller rapidement à l’essentiel en répondant d’emblée à la question : « Que veux-tu faire ? »
C’est en 2003 que le concept d’up-placement® a pris forme, consistant à transformer un demandeur d’emploi en offreur de services. Le travail de conception d’un projet professionnel et d’énumération des compétences a alors été logiquement remplacé par l’élaboration et la définition d’une offre de services et la formalisation de réalisations professionnelles marquantes. On faisait ainsi l’économie de toutes ces analyses caractéristiques de l’outplacement qui étaient remplacées par des documents clairs, pertinents et publiables pour alimenter les échanges au cours de la campagne de communication à venir. Le demandeur ou quémandeur d’emploi devenait réellement un offreur de services intéressants pour le marché. On passait d’une méthodologie centrée sur soi et son projet professionnel à une méthodologie centrée sur les attentes du marché et l’offre de services qu’on lui présente. La méthode et l’approche ce sont peaufinés et précisés d’année en année tant sur le fond que sur la forme … et il est vraisemblable que ce ne soit pas fini !
Jacques d’Anchald